RESTAURATION DE DEUX POUPÉES JUMEAU DES ANNÉES 1950

RESTAURATION DE DEUX POUPÉES JUMEAU DES ANNÉES 1950

Bonjour à tout le monde,
Je vous présente aujourd’hui des photographies d’un travail de restauration faisant partie des plus complexes que j’ai réalisés jusqu’à présent.
C’est une restauration très complète de deux poupées Jumeau en rhodoïd, référence 318 10 ( le 10 désigne leur taille). Elles datent toutes les deux des années 1950 environ.

Ces deux demoiselles ont été amenées dans le petit musée par Madame Monique Raymond.


La poupée aux yeux noisette a été amenée pour restauration, et la poupée sans yeux ( qui a des yeux bleus à présent) fut un don pour être restaurée puis exposée dans l’association.


Je vous joins également une photo venant du site internet www.lespoupeesdautrefois.com représentant le même modèle de poupée dans un excellent état. Je me suis basée sur cette photographie afin de restaurer ces deux poupées en accord avec leur apparence d’origine.


Comme vous pouvez le constater sur les photos “Avant”, ces deux demoiselles nécessitaient un très grand travail afin de pouvoir être remises dans leur état d’origine.

Voici les étapes de la restauration :
– Un nettoyage très précis a été nécessaire afin d’enlever toutes les tâches et la poussière sans abimer le rhodoïd.
– Ensuite, il a fallu retoucher le maquillage d’origine de ces poupées. Ce fut une étape très complexe. Ces deux poupées avaient les sourcils effacés, la couleur de leur joues avait terni. Leurs lèvres ont perdu leur peinture rouge. De plus, il manquait une petite touche de peinture sur le nez de la poupette aux yeux noisette.
Je me suis basée sur une photo représentant le même modèle ( Jumeau 318 des années 1950) dans un excellent état, afin de reproduire leur maquillage à l’identique. J’ai donc repeint les sourcils et les lèvres puis redonné de la couleur à leurs joues. De plus, j’ai retouché la couleur des ongles, car la peinture s’écaillait dans des nombreux endroits. Leur couleur rouge est d’origine. Ce travail fut très long et minutieux, mais je suis vraiment satisfaite du résultat, les demoiselles ont retrouvé tout leur charme.
– Après cette étape, je me suis occupée des yeux de la poupée pour le musée car elle n’en avait pas. Je n’ai malheureusement pas trouvé d’yeux riboulants de bonne taille, comme ceux qu’elle devait avoir à l’origine. J’ai donc choisi des yeux fixes bleus. J’ai également fixé une rangée de cils épais, comme ceux de la poupée aux yeux noisette.
– Cette même poupette avait besoin d’un changement d’élastiques, ce que j’ai réalisé avec plaisir.
– Une fois ces étapes passées, j’ai du acheter des nouvelles perruques pour ces jolies demoiselles. J’ai choisi des perruques à nattes, car c’est la coiffure que portait ce modèle à l’origine. La perruque brune de la poupée de Madame Monique est en cheveux naturels, très similaire à sa perruque d’origine.
– Une fois que le travail de restauration fut fini, je me suis occupée de l’habillage de ces deux demoiselles. Je me suis inspirée par la tenue d’origine de ces poupées. J’ai choisi de la popeline de coton ancienne de la même époque que ces poupées. Pour agrémenter le tout j’ai rajouté un ruban ancien pour souligner la taille et orner les nattes des poupées. Elles ne portent pas de chapeau, à la demande de leur propriétaire.
– Les deux poupées ont ensuite reçu des chaussures et des chaussettes anciennes. Les chaussures blanches que porte la poupée Jumeau pour le petit musée nous ont été offertes par une autre dame. C’est merveilleux, chaque don retrouve sa place dans le petit musée.

Et voilà, la poupée numéro 1, avec le cadre bordeaux est la poupée offerte au musée. La numéro 2, avec un cadre vert est celle de Madame Monique.
La première poupette, comme vous pouvez le voir sur les photos, a déjà trouvé sa place dans le petit musée. Elle embellit l’exposition.
Elle porte son étiquette, qui indique le nom Louise Sirach, car Madame Monique souhaitait que le nom de sa maman , la première propriétaire de cette poupée, soit mis à l’honneur  La deuxième poupée est prête à rentrer chez elle.


Je suis tellement ravie d’avoir pu donner une deuxième vie à ces deux poupettes, elles le méritaient réellement, ce sont des merveilles
Voilà, que pensez vous de cette restauration ?
Je vous remercie d’avance pour toutes vos réponses
Dorothée