RESTAURATION DES YEUX DORMEURS ET RIBOULANTS D’UN BÉBE “MOI JE BOIS !” DE RAYNAL
Bonjour tout le monde,
Je vous montre à nouveau le beau bébé Raynal dont je me suis occupée. La fois précédente, j’avais évoqué la manière dont je l’ai restauré afin de stopper la maladie du vinaigre qui avait déformé le Rhodialite.
Aujourd’hui j’aimerais vous parler de la manière dont j’ai procédé pour réparer ses yeux.
Ce beau bébé possédait encore ses yeux riboulants d’origine, cependant ils étaient tombés à l’intérieur de sa tête. Après avoir soigneusement nettoyé ce petit Raynal, j’ai décidé de m’en occuper. Cela n’a pas été une tâche facile : ce bébé mesure 40 cm et son cou a une ouverture très fine. Les yeux étaient donc très difficiles à atteindre. Afin de pouvoir les enlever, j’ai dû tout d’abord lisser les inégalités présentes sur son cou, à l’endroit du montage avec le tronc.
Les yeux du bébé “Moi je bois !” de Raynal sont dormeur et riboulants. C’est le type d’yeux qui sont les plus compliqués à monter.
Les réparateurs montent souvent ces yeux de manière fixe : ils tiennent solidement mais ne peuvent plus se fermer ni bouger sur les côtés. J’ai souhaité éviter cela afin que le mécanisme fonctionne comme à l’origine. J’ai eu beaucoup du mal à les monter, et j’y suis arrivée seulement au bout de la quatrième tentative.
J’ai testé quatre colles différentes : les trois premières n’ont pas été suffisamment fortes et les yeux retombaient à nouveau à l’intérieur de la tête. À chaque fois, j’ai dû nettoyer à nouveau les yeux et l’intérieur de la tête. Le plus grand problème fut posé par le manque de maniabilité et d’accessibilité lié à la petite ouverture dans le cou de la poupée.
La colle a dû être posée de manière très précise afin d’éviter qu’elle coule sur le mécanisme qui est assez complexe dans le cas des yeux dormeurs et riboulants. Il a été complexe de trouver un équilibre pour la quantité de colle nécessaire : s’il y en a trop peu, les yeux ne sont pas suffisamment fixés et risquent de tomber, cependant s’il y en a trop alors la colle peut se déverser sur le mécanisme et le bloque irréversiblement.
Je suis vraiment heureuse d’avoir fini par réussir cette restauration délicate, ce beau bébé “Moi je bois !” mérite une longue et belle vie. Il peut à présent retourner à la maison, chez sa propriétaire.
Bisous à tout le monde, et merci du fond du cœur pour votre attention.
Bonne soirée !
Dorothée
Arianne : les poupées d’antan – Clinique de poupées, Association, Musée
