RESTAURATION DES YEUX ET CHANGEMENT D’ÉLASTIQUES D’UNE MAGNIFIQUE POUPÉE COLETTE

RESTAURATION DES YEUX ET CHANGEMENT D’ÉLASTIQUES D’UNE MAGNIFIQUE POUPÉE COLETTE

Bonjour à toutes et à tous,
Je vous annonce avec plaisir que je viens de terminer la restauration d’une magnifique poupée. Je partage avec vous les photos de mon travail.
Cette superbe demoiselle c’est Colette de Petitcollin. Elle mesure 57 centimètres. Elle nous a été amenée par Madame Christine , qui souhaitait lui offrir une deuxième vie. La pauvre poupette avait perdu ses yeux et ses élastiques nécessitent d’être refaits.
Cette restauration a été très compliquée en raison de quelques grandes difficultés :
– Il m’a tout d’abord fallu trouver des yeux de la taille idéale pour aller avec la largeur et la longueur des orbites. Comme vous pouvez le voir sur les photos, Colette a des yeux en amande allongés. Une fois que j’ai réussi à enfin dénicher la perle rare, j’ai du les positionner puis les coller de manière qu’ils tiennent solidement, tout en évitant des coulures de colle sur les yeux et autour des orbites, et en prenant soin que la demoiselle ne louche pas, hihi. C’était un très grand défi, mais avec beaucoup de patience j’y suis arrivée.
– Le celluloïd qui avait l’air plutôt solide s’est avéré très cassable en réalité, ce qui fut une difficulté majeure.
– Lors du montage des élastiques, j’ai remarqué qu’il manquait une petite pièce permettant de fixer l’élastique à l’intérieur de la tête. J’ai dû la remplacer et donc chercher une sorte d’hameçon qui n’endommagerait pas le celluloïd lors du montage et en même temps permettrait un maintien suffisant afin que la tête ne se penche pas.
– La poupée était montée à l’aide d’hameçons et de tubes extensibles en métal ( vous pouvez voir ces pièces sur la photo “avant”). Malheureusement, avec le temps, le celluloïd n’a pas supporté la pression et s’effritait autour du montage des hameçons. J’ai donc dû reboucher les fissures et sécuriser les parties se trouvant en contact avec les hameçons afin que la poupée ne se casse pas lors du montage d’un nouveau élastique.
– Après cela j’ai monté des nouveaux hameçons car les anciens étaient rouillés. Ensuite, j’ai à nouveau renforcé le celluloïd se trouvant tout autour. J’ai enlevé les tubes en métal car ils étaient très rouillés, et pourraient salir l’intérieur de la poupée ( ce qui se voit souvent chez les poupées en celluloïd car cette matière devient très fine avec le temps). De plus, avec le temps les tubes n’étaient plus extensibles et l’élastique exercerait une trop grande pression sur la matière.
J’ai donc dû monter les élastiques d’une manière différente, plus délicate, qui ne forcera pas trop le celluloïd.
Voilà, ce travail de restauration fut très long, mais surtout très stressant en raison de la fragilité de la poupée. Sur ce genre de poupettes, le moindre dommage est souvent irréversible.
Mais à présent, la belle Colette est prête à rejoindre sa propriétaire. Je suis tellement ravie d’avoir pu lui redonner un nouveau regard et toute sa beauté Maintenant, Colette pourra se réjouir de sa deuxième vie.
Je trouve que la restauration des poupées est un travail très responsable. En plus de leur valeur financière, les poupées anciennes ont très souvent une valeur sentimentale inestimable. Mais c’est si satisfaisant de les voir renaître petit à petit, puis de voir la joie de leur propriétaire lorsqu’il découvre sa poupette “soignée”.
Voilà, je suis vraiment heureuse de cette restauration réussie, et je remercie mille fois Christine d’être passée à l’association pour soigner cette magnifique poupée.
Gros bisous et bon mercredi à tout le monde !
Dorothée